Si l'Albanie et ses dénivelés costauds m'a entamé un peu les jambes, la Grèce et ses températures estivales finit de me les couper. Du coup, triple stratégie: diminuer le kilométrage, privilégier les montagnes pour l'air frais et recourir à quelques coups d'accélérateur via le réseau des bus KTEL. La dernière est la plus délicate à mettre en oeuvre: les chauffeurs ne sont pas toujours bien disposés à accepter ma monture, surtout quand le bus est bondé et que la soute déborde de bagages comme ce fut le cas entre Trikala et Lamía. Il a fallu insister un peu et montrer avec moult gestes que oui, là, en dessus des valises ça passerait juste. Et hop, voilà mon vélo bien installé et merveilleusement matelassé pour le voyage. Du coup je me suis épargné une fastidieuse traversée de l'étouffante plaine de Thessalie sur 120 km. Maintenant à moi Delphes, la Phocide et sa côte émaillée de villages colorés.