En Albanie je ne choisis pas l'itinéraire le plus facile en passant par les montagnes, mais je veux éviter les grandes villes et surtout Tirana, réputée chaotique pour les cyclistes.

Du coup je me coltine chaque jour de costauds dénivelés. Ici pas de viaducs ou de tunnels pour franchir les vallées, les route épousent exactement les courbures du relief.

Heureusement, mon labeur quotidien est adouci par la chaleur de l'accueil des Albanais. Je traverse de nombreux villages et contrairement à ce que je constatais en Croatie, ils sont loin d'être déserts. Partout du monde, partout ça bosse, ça répare de vieilles voitures, ça conduit veaux, vaches ou moutons vers les pâtures. Les enfants me repèrent de loin et me lancent des "Helloooo" avant d'accourir à toute allure pour échanger quelques mots, tous fiers de pouvoir tester leur anglais en vrai. Mais ce qui les intéresse le plus, c'est de pouvoir essayer mon vélo. Bref, il y a du spectacle à chaque coin de route et ça permet d'oublier les petits bobos des fesses et des jambes.